CDs
|
Concerto Madrigalesco de Ercole BernabeiMadrigaux de Ercole Bernabei, pièces instrumentales de Angelo-Michele Bartolotti, Bernardo Pasquini, Alessandro Scarlatti, Alessandro Stradella. Né à Caprarola en 1622, Bernabei travailla comme Maître de Chapelle à Rome de 1653 à 1674, avant de se rendre à la cour de Bavière où il occupa les mêmes fonctions. Son Concerto madrigalesco a tre voci diverse, dédié à Flavio Orsini, duc de Bracciano, constitue l’une de ses œuvres les plus originales. D’un expressionnisme intense et exacerbé, ces madrigaux polyphoniques caractérisés par une virtuosité vertigineuse font exploser les tessitures classiques des voix et les mettent en valeur dans de nombreux passages solistes. Dans un véritable dialogue entre la prima et la seconda prattica (chère à Monteverdi) les références au style ancien sont omniprésentes : contrepoint simple, imitations contrapuntiques, dissonances nombreuses, exploitation démonstrative de la rhétorique des passions en musique. Bernabei fait preuve d’un esprit novateur : il recourt à un contrepoint à trois voix typique des années 1660, en nette évolution par rapport aux compositions de la période précédente. Loin d’être conservatrice, sa musique pousse la technique vocale dans ses limites. On ne peut qu’être touché par les mélodies qu’il invente, d’une flexibilité extraordinaire. Au yeux du claveciniste Frédéric Michel, qui a réalisé les transcriptions pour ce programme, Bernabei est un grand compositeur, dont l’œuvre mérite pleinement d’être aujourd’hui ressucitée. Myriam Arbouz : soprano Anne-Sophie Eiselé : dessus et basse de viole, lirone |
|
|
Un Bestiaire fabuleuxAnimaux en chansons (1698-1744) et Fables choisies dans le goût de M. de La Fontaine. Musiques de Jean-Baptiste Drouart de Bousset, Louis de Caix d'Hervelois, François Campion, Nicolas Chédeville, Francois Couperin, Jean-Baptiste Dutartre, Jacques Hotteterre, Marin Marais. Tout parle dans l’univers : il n’est rien qui n’ait son langage. Qu’ils soient ânes ou qu’ils soient poissons, ce que disent les animaux s’adresse à nous tous, tant que nous sommes. De cet ouvrage, l’apparence est peut-être puérile, mais ces puérilités servent d’enveloppe à des vérités importantes et nous ne doutons point, chers mélomanes, que vous recevrez favorablement des inventions si utiles et tout ensemble si agréables, car que peut-on souhaiter davantage que ces deux points ? Marco Horvat : chant, archiluth, guitare baroque, vièle |
|
|
||
Acheter : |
Le Délire des lyresFrancisco Mañalich et Marco Horvat font partie de ces très rares interprètes contemporains à avoir repris le flambeau de cette tradition du chant sur l’instrument. Marco Horvat la pratique depuis des années en s’accompagnant au théorbe, au luth, ou à la lira. Francisco Mañalich l’a développée de manière très originale sur la basse de viole, instrument que l’on disait au XVIIe siècle propre à s’accompagner soi-même, ce que personne, à ce jour n’avait jamais tenté. Ces deux musiciens au voix et aux instruments parfaitement complémentaires, devaient donc se rencontrer et se devaient de monter ensemble un programme à leur mesure, où les nombreuses combinaisons de voix et d’instruments qu’ils sont susceptibles de créer trouveraient un répertoire à servir.
Musiques de Francesco Cavalli, Marin Marais, Claudio Monteverdi, Henry Purcell, Dubuisson, Charles Hurel, Sébastien Le Camus, Carlo Milanuzzi, Alessandro Piccinini. Enregistré en septembre 2019 à l'Eglise Anglicane Saint George (Paris) |
Acheter : |
Airs à quatre parties du Sieur DassoucyLes Airs à quatre parties, seule musique de Charles Dassoucy conservée à ce jour, ont été édités en 1653 en parties séparées. La redécouverte de leur partie de dessus, longtemps considérée comme perdue, permet ici leur enregistrement. Dassoucy, poète lyrique haut en couleur, qui croisa la route de Cyrano de Bergerac, Corneille et Molière, peut enfin être apprécié tant pour la qualité de sa musique que pour la beauté de ses vers.
Enregistré en juillet 2018 au Musée du Hiéron de Paray-le-Monial |
Acheter : |
Giovanni Zamboni - Madrigali e SonateGiovanni Zamboni, virtuose de l’archiluth, du clavecin et de divers instruments dans la première moitié du XVIIIe siècle, a été non seulement l’un des derniers luthistes italiens, mais aussi le dernier grand madrigaliste de l’histoire de la musique. Si les deux cycles de madrigaux qu’il nous a laissés n’ont jamais été publiés – faute de suciter l’intérêt des contemporains pour une forme passée de mode – ils constituent pourtant un splendide hommage aux maîtres du passé en même temps qu'un trésor de fantaisie et d'invention. Faenza leur redonne aujourd’hui une nouvelle vie.
Enregistré en avril 2015 à Paris à la chapelle de l'hôpital Notre-Dame de Bon Secours |
Acheter : |
Amorosa Fenice (Giulio San Pietro de'Negri)Parmi toutes les figures, fascinantes mais aujourd’hui quelque peu oubliées, qui peuplèrent le monde de la monodie italienne du premier XVIIe siècle, Giulio San Pietro de’ Negri est probablement l’une des plus intéressantes. Il publia au moins onze volumes de musique vocale profane et sacrée entre les années 1605 et 1620. Ce corpus compte bon nombre de pièces étonnamment originales, même au regard des standards pourtant expérimentaux de l’époque. En effet, Giulio San Pietro de’ Negri est de ceux qui, comme le compositeur et théorbiste Bellerofonte Castaldi, ont dû apprécier “l’ombre bienfaisante” de Claudio Monteverdi, auquel sa musique fait immanquablement penser. De’ Negri est une âme fantasque, curieuse, ouverte à la nouveauté et surtout libre de vagabonder à sa guise dans ce Nouveau Monde sonore découvert par le maître vénitien. Le parcours de notre compositeur entre en résonnance avec celui de contemporains plus connus tels le noble palermitain Sigismondo d’India ou le patricien siennois Claudio Saracini. Ces musiciens issus de la noblesse, ne se trouvant bridés ni par un statut professionnel ni par des règles de composition par trop conventionnelles, inventèrent des procédés musicaux profondément originaux. C’est donc bien à un voyage hors des sentiers battus que cet enregistrement nous invite.
Enregistré en septembre 2013 à l'église Sainte Geneviève de Courtomer |
Acheter : |
L'AstréeL’Astrée, roman pastoral d’Honoré d’Urfé (1567-1625) fut l’un des plus grands succès de librairie du XVIIe siècle et son influence sur les mentalités fut immense. La musique innerve l’ensemble de ce roman fleuve, où les histoires d’amour s’emboîtent et se croisent sans cesse : ses nombreux personnages chantent, accompagnées par des harpes, de flûtes ou des musettes, dans de multiples occasions : pour séduire, pour se consoler ou pour exprimer de façon nouvelle leurs sentiments. Afin de restituer à l’œuvre sa dimension sonore, l’ensemble Faenza propose une promenade musicale qui illustre les situations romanesques, particulièrement nombreuses, qui font intervenir de la musique. Quatre chanteurs, qui se font à l’occasion conteurs, et trois instrumentistes font résonner à nouveau les musiques de l’Astrée, retrouvées par le musicologue Thomas Leconte grâce à un patient travail de recoupements.
Textes dits par Marco Horvat Enregistré en novembre 2007 à la Bâtie d'Urfé |
Acheter : |
La Semaine mystiqueOraison en musique, la parodie spirituelle incarne les tiraillements de l'homme du XVIIe siècle : le chant, source d'élévation autant que de volupté, peut faire basculer l'âme du pécheur – fragile funambule – du côté de son salut comme du côté de sa damnation. Le jésuite Philippe d'Angoumois préconise de méditer chaque jour de la semaine sur un sujet religieux, afin d'inscrire dans le quotidien du corps les mystères spirituels. Ainsi se dessine un itinéraire spirituel imaginaire : celui d'une âme éprise de salut.
Textes dits par Marco Horvat Enregistré en décembre 2005 à Paris à la chapelle de l'hôpital Notre-Dame de Bon Secours |
Acheter : |
Il Giardino di Giulio CacciniAu sein de la Camera Fiorentina, Caccini participa à la création du recitar cantando, qui allait permettre la naissance de l'opéra. Tour à tour canaille ou élégiaque, Marco Horvat s'accompagne lui-même au théorbe ou à la guitare.
Enregistré en février 2003 à Paris à la chapelle de l'hôpital Notre-Dame de Bon Secours |