La vie dans les plis

Tout – et son contraire – a déjà été écrit sur la singulière période que nous traversons. Notre monde semble se fissurer et nos points d’appuis chancellent. Un autre monde se dessine, dont l’ancien n’a pas encore su accoucher. Douleurs, contractions, espoirs, craintes, soubresauts, en attendant que la montagne accouche d’une souris ou… d’un monstre.

La vie, elle, continue, et chacun de nous s’accroche, avec plus ou moins de bonheur , à la maison ou au travail, aux repères qui n’ont pas encore bougé. La majorité d’entre nous navigue à vue, avec ou sans espoir de temps meilleurs.

Pour les arts du spectacle, on le sait, un marasme est en cours, même si le temps n’est pas encore venu de compter nos blessés et nos morts – car il y en a et en aura nécessairement. Disons que nous nous sentons en sursis.

Chez Faenza, nous considérons avoir beaucoup de chance. Les spectacles, bien sûr, s’annulent les uns après les autres, à quelques semaines de la date prévue, mais nous rencontrons par ailleurs beaucoup de compréhension et d’entraide de la part de nos programmatrices et programmateurs. Des solutions de report ou de remplacement sont trouvées la plupart du temps. Plusieurs de nos partenaires nous proposent, avec les moyens dont ils disposent, de nous héberger pour des résidences qui n’étaient pas prévues au départ, et cela tombe à pic, car nous créons actuellement deux nouveaux programmes parfaitement réjouissants, que vous pourrez découvrir ci-après. Un immense merci, en particulier, au Théâtre Louis Jouvet de Rethel et au CIM de Bar-le-Duc !

Par ailleurs, si malheureusement certaines activités doivent être purement et simplement annulés, d’autres peuvent poursuivre leur cours et, bon an mal an, aller de l’avant. C’est le cas de l’extraordinaire projet conçu à Joinville avec la Ligue de l’Enseignement de Haute-Marne, qui fédère acteurs culturels et associations de l’économie sociale et solidaire d’une petite ville pleine de dynamisme, d’idées et d’initiatives innovantes.

Enfin, nous avons la joie de découvrir une nouvelle façon d’envisager nos métiers, dans laquelle la mise en réseau des compétences, des connaissances, des désirs et des expériences, devrait nous aider à passer ce cap difficile et à envisager un avenir sinon serein, du moins vivant et signifiant. Je veux parler du Collectif Musical du Grand Est, que nous avons mis en place avec dix autres ensembles de notre Grande Région, et dont nous vous parlerons plus longuement dans une prochaine newsletter. 

Le Bestiaire Baroque

Et bien, chantez maintenant !

Joinville fête La Fontaine en musique

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